Kristian Sbaragli s'est joué des favoris pour s'imposer au sprint dans la 10e étape de la Vuelta à Castellon devant les favoris John Degenkolb (Giant-Alpecin) et Jose Joaquin Rojas et offrir à son équipe MTN-Qhubeka sa première victoire dans le Tour d'Espagne. Parfaitement placé dans le final, l'Italien a choisi de lancer son sprint de loin pour surprendre un Degenkolb nouveau battu en dépit du travail effectué à son service par le maillot rouge Tom Dumoulin, toujours leader de cette Vuelta avant la première journée de repos de mardi.
Le départ est donné à 182 coureurs à 14h12.
Le Basque Amets Txurruka (Caja Rural)est distancé dès le départ. De même que Caleb Ewan (Orica-Greenedge) qui finira par abandonner.
Dès le pied du Puerto de Oronet (3e catégorie), 37 coureurs composent un premier peloton : Ian Boswell, Salvatore Puccio, Sergio Henao, Dario Cataldo (Team Sky), Mickael Cherel, Matteo Montaguti (ag2r-La Mondiale), Carlos Verona (Etixx-Quick Step), Riccardo Zoidl (Trek Factory), Eduard Vorganov, Tiago Machado (Katusha), Romain Hardy, Daniel Navarro (Cofidis), Darwin Atapuma, Amael Moinard, Peter Velits (BMC), Lawson Craddock (Giant-Alpecin), Tsgabu Grmay, Rubén Plaza (Lampre-Merida), George Bennett, Martijn Keizer (LottoNL-Jumbo), Luis León Sánchez (Astana), Lawrance Warbasse (IAM), Andrey Amador, Imanol Erviti (Movistar), Ángel Madrazo, Pello Bilbao, David Arroyo (Caja Rural), Stephen Cummings, Natnael Berhane (MTN-Qhubeka), Maxime Monfort, Jurgen Van den Broeck (Lotto-Soudal), Rodolfo Torres, Carlos Quintero (Colombia), Davide
Villella, Benjamin King (Cannondale-Garmin), Kenny Elissonde (FDJ), Cameron Meyer (Orica-GreenEdge).
L'écart est de 2'30'' au km 44.
Avant le sommet, Verona et Zoidl prennent les devants. Au km 60, ils ont 55'' d'avance sur le premier groupe et 2'05'' sur le peloton.
Mais la meute réagit et le regroupement s'opère peu à peu, les derniers fuyards étant repris à 48 km du but. Quatre kilomètres plus tôt, Nicolas Roche (Sky), quatrième du général, est victime d'une chute et est ramené par ses équipiers.
Les attaques se multiplient et c'est au tour de Niki Terpstra (Etixx-Quick Step) de sortir au kilomètre 100, pour une quinzaine de kilomètres, avant d'être repris par le gros des troupes, emmené par les Movistar Erviti, Sutherland et Ventoso, qui passent au sprint de Benicassim dans cet ordre.
L'ascension de l'Alto del desierto de La Palmas fait des premiers dégâts: Mikel Landa (Astana) est lâché au moment où Alessandro de Marchi se porte à l'attaque, bientôt rejoint par Romain Sicard (Europcar). Les deux hommes sont rejoints par Kenny Elissonde (FDJ) qui part tout seul à 20 km de la ligne, empoche les points au sommet mais est repris dans la descente. Le peloton est emmené par le maillot rouge Dumoulin, qui travaille pour John Degenkolb. Un travail qui paie puisque le trio est repris à 5 km du but.
C'est un peloton réduit qui se lance vers la ligne d'arrivée. Parfaitement placé, l'Italien Kristian Sbaragli offer à son équipe MTN-Qhubeka sa première victoire d'étape sur la Vuelta, la deuxième sur un grand Tour après celle de Stephen Cummings dans le dernier Tour de France. Parti de trop loin, Degenkolb doit se contenter de la deuxième place devant Jose Joaquin Rojas, le sprinter de la Movistar.
Tom Dumoulin conserve le maillot rouge avant la première journée de repos en Andorre.
